Allez hop, cet après-midi, c’était “lecture des règles de création de perso de L5A“.
Et c’est devenu “création de perso” très très vite.
Et c’était un grand grand plaisir.
Le fameux “jeu des 20 questions” (A quel clan appartient ton perso ? Que pense-t-il du Bushido ? Est-il plutôt pizza à l’ananas ou raclette au riz ?) a été adapté pour permettre de créer tranquillement son perso.
Chaque question débouche sur des bonus à tel ou tel Anneau/compétence.
La question essentielle tient au choix de “classe de perso” (Kitsuki Investigator pour bibi) qui va déterminer un certain nombre de compétences de base (comme dans Star Wars).
Vont s’y ajouter des bonus issus de diverses sources (on finit avec 10 dans l’ensemble des anneaux), des compétences supplémentaires, et surtout, surtout, des avantages et défauts qu’il faut *justifier*, parce qu’ils font partie des éléments qui ont fait du personnage ce qu’il est : sa passion, les obstacles qu’il a dû surmonter dans la vie (ce défaut Blessure à la colonne vertébrale est associé à cette longue période passée,alité, au sein du Clan du Phénix, où j’ai passé mon temps à étudier des rouleaux rares)…
On finit avec une idée claire de ce qu’est le personnage (une combo entre Amy Santiago de Brooklyn 99 et l’inspecteur Columbo en ce qui me concerne).
Ce qui est TRES bien foutu, c’est que tout est habilement recadré en s’orientant sur la l’expérience à la table.
Un exemple tout bête : il faut noter sur votre fiche ce que l’on voit en premier quand on vous regarde. Une attitude, un vêtement, un trait physique… Une fois à la table, vous allez pouvoir éviter les descriptions à rallonge un peu merdiques (“alors je mesure 1 m78, corpulence moyenne, j’ai les yeux bleus, les cheveux bruns, je porte un kimono couleur fuschia…”) et balancer les deux ou trois détails importants (ma tunique a l’air d’être mal taillée, mais on se rend compte que c’est ma façon de me tenir qui me donne cette allure un peu asymétrique ; de temps en temps, je grimace en raidissant le dos).
Et après, comment ça évolue ?
Eh bien le système a légèrement changé à cet égard. Fini l’Insight, mais quelque chose qui rappelle un peu Warhammer : il faut cumuler un certain nombre d’XP dépensés pour accéder au rang supérieur. Or, les XP en question ne comptent entièrement que s’ils sont dépensés dans des éléments (compétences, kata, techniques) mentionnés dans le curriculum de votre “classe”. Sinon, ils comptent moins.
Bon, moralité : un système de création de perso très sympa, et qui fonctionne selon un mode que j’apprécie beaucoup. Le système conserve une certaine souplesse, mais certains “choix” sont très orientés : au sein d’une école, on ne va pas pouvoir prendre n’importe quelle compétence, ni augmenter n’importe quel anneau.
Au passage, c’est bluffant de constater que le jeu répond complètement à un besoin que j’avais évoqué. Je disais dans un article que j’aurais voulu un jeu dont le background se limitait à des flavor texts… Eh bien c’est quasiment ce qu’on a ici, avec un flavor text touffu par avantage/défaut (entre autres éléments) plutôt que des chapitres background à rallonge… Que c’est pratique et élégant ! Pour des joueurs débutants ou ceux qui n’ont pas envie (comme moi) de se fader des centaines de pages, c’est tellement mieux ! Et le bénéfice est le même : l’atmosphère est posée, et bien posée. Simplement, elle s’installe en quelques lignes plutôt que sur des dizaines de pages… On n’est pas loin du jeu en haiku.
Jusqu’ici, à mes yeux, c’est un sans faute. Reste encore à voir ce que ça donnera à la table : la souplesse du système risque de le rendre difficile à appréhender (les combinaisons entre approche et compétences offrent tellement de possibilités que ça devient vertigineux). Bon point aux fiches de perso, et en particulier celle qui reprend le format des dossiers de perso de la boîte d’initiation : on y trouve notamment une petite explication de chaque compétence. Autre bon point : les approches (par élément) sont elles aussi mentionnées par groupe de compétence sur la fiche, ce qui va permettre de clarifier un peu tout ça et de choisir rapidement la combo approche + compétence adaptée à la situation. Perso, je le sens TRES bien : ça flaire le jeu très très riche où il va falloir exploiter son inventivité pour justifier des méthodes peu conventionnelles… Bref, ça me plaît !
Plein d’infos sur le jeu sur le site officiel, sachant que l’équipe française (que je dirige) a terminé la traduction de la Boîte d’initiation et s’attaque dès la semaine prochaine à celle du livre de base.
C’était aussi mon impression ! Grâce à la Bêta, j’avais expérimenté la création de personnage avec le système des vingts questions, avec un joueur n’ayant jamais joué à L5R. Rapidement, l’orientation de personnage s’est modifiée, détaillée, et ce personnage bien plus approfondi que ce n’était prévu a ensuite pu rejoindre mon groupe en 4e édition.
J’ai hâte de pouvoir (en français !) tester cette 5e ed, même si je pense que les mécaniques de résolutions vont demander pas mal de changements de points de vue : entre les warhammer 3 (ingérable) et star wars aux confins de l’empire (usine à gaz), mes joueurs vont y aller à reculons sur un nouveau système à dés “spéciaux”…
Perso, je n’ai jamais eu de mal (et mes joueurs et camarades PJ, puisque j’ai été MJ et PJ) avec le système Star Wars, au contraire, donc je ne sais pas trop comment répondre aux joueurs et MJ qui éprouvent des difficultés à lire ou à interpréter les symboles (sachant que dans mon groupe actuel, nous n’utilisons quasiment aucun tableau : la résolution des avantages et autres symboles se fait en impro et ça fonctionne parfaitement).
Le système de dés de L5A 5 est très simple (d’ailleurs il n’y a que deux types de dés). Sa difficulté réside plutôt dans le choix des combinaison anneau/groupe de compétences (compétence), plus délicate à cerner pour certaines actions. Je peux toutefois ajouter qu’à cet égard, l’écran du MJ est très bien conçu : toutes les approches sont résumées et permettront une grande variété de combinaisons à la table. Je vais tester ça très bientôt et je ferai sans doute un “Play after reading” pour expliquer si le système tient ses promesses.