Et voilà que cette semaine placée sous le signe de la découverte de comics sympa s’achève, et je voulais la terminer avec une série que j’aime beaucoup, mais surtout un artiste que j’apprécie énormément : Mike Allred. La carrière de Michael Allred s’est envolée grâce au comics Madman, au tout début des années 1990. A la fois scénariste et dessinateur sur le titre (son épouse Laura Allred viendra le rejoindre en tant que coloriste par la suite), Allred y crée un univers superhéroïque complètement atypique où coexistent des personnages attachants et hilarants, le tout mené par le Madman du titre, un garçon héroïque et naïf (et un petit peu mort-vivant sur les bords). Le trait d’Allred, immédiatement reconnaissable, a un charme inouï : visages particulièrement expressifs, personnages de freaks séduisants, extraterrestres complètement farfelus, et surtout une sorte de ligne claire dont la clarté est rehaussée par les couleurs vives qu’y apporte Laura.

Allred bosse ensuite avec des pointures comme Gaiman (lors d’un story-arc extraordinaire, revival à la fois enthousiasmant et flippant d’un vieux personnage de DC qui n’a connu qu’une carrière-éclair : Prez, le premier président ado des Etats-Unis), et sur des titres comme X-Force (qui deviendra X-Statix, avec des récits complètement barrés de Peter Milligan), puis une floppée de machins de chez DC et Marvel.

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C’est sur la série Silver Surfer que je souhaite attirer votre attention (enfin, sur Silver Surfer Vol. 7 et Vol.8 : pour s’y retrouver aujourd’hui, ça devient particulièrement coton… mais si vous cherchez Silver Surfer et Allred, nous devriez pas avoir trop de mal à trouver). Si vous connaissez les origines du Surfer d’Argent (il a été héraut de Galactus, puis “enfermé sur Terre” avant de retrouver sa liberté et de pouvoir errer dans le cosmos), vous savez tout ce qu’il y a à savoir pour profiter de cette excellente série regroupée en TPB, d’autant qu’elle repart un peu à zéro : le Surfer se balade et affronte des périls cosmiques, et puis…

Et puis il croise la route d’une Terrienne, Dawn Greenwood, qui a toujours vécu dans le trou du cul du monde (vous comprenez pourquoi je m’identifie à ce personnage ?) mais qui rêve secrètement de voyager. Et là, le personnage aux pouvoirs cosmiques entraîne à sa suite la Terrienne sans pouvoirs mais futée, dans des lieux où celle-ci n’aurait jamais cru…

Attendez voir. Un alien qui voyage aux quatre coins de l’univers. Une sorte de… de compagnon de voyage humain qui l’accompagne… L’alien est un petit peu pète-sec, un poil arrogant, et ses élans d’orgueil sont tempérés par l’humanité de celle qui l’accompagne… Il a une sorte de… d’engin quasi magique qui lui permet de voyager mais qui s’avère avoir une réelle personnalité..

Sérieux, ça ne vous rappelle rien ?

Voilà, eh bien ça marche vraiment comme ça, avec une dynamique carrément proche. Si vous aimez Dr Who, il y a de grandes chances que les aventures de ce Surfer vous plaisent. Colorées (aussi bien métaphoriquement que visuellement), pleines d’humour et d’humanité, elles constituent une bouffée d’air frais qui s’écarte radicalement des grandes sagas cosmiques que je déteste. Ici, ce sont les rapports entre les personnages qui comptent, les dialogues, les petits détails et l’interaction humaine (ou extraterrestre).

Voilà donc ce que j’ai découvert ou redécouvert cette semaine grâce à mon pote le Raton Laveur Galactique, qui a décidément bon goût. Vous l’aurez remarqué : je suis marvelophile. Les comics DC, à part quelques trucs qui sortent vraiment du lot, je m’y attache rarement. Ca n’empêche, je ne refuse pas d’essayer quelques trucs histoire de voir si c’est vraiment viable, dans les semaines et les mois qui viennent !

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Je ne peux toutefois pas terminer une semaine de posts sur les comics sans vous parler en bien d’une série formidable, qu’il faut absolument lire pour tout un tas de raison, mais surtout parce qu’il s’agit de la série la plus drôle de chez Marvel : Squirrel Girl. Ne prenez pas le train en route, parce qu’il y a énormément de codes qui se mettent en place dans les premiers épisodes, il faut vraiment commencer par le commencement. C’est fun, c’est souvent très girlie, ça ne nécessite quasiment aucune connaissance étendue de l’univers Marvel, et c’est un antidépresseur naturel.

Me voici donc sur le point de m’absenter (de ce blog, pas de la galaxie) une semaine, histoire de recharger les accus. Une grosse pensée à tous mes collègues, amis et jumeaux maléfiques qui savent combien il est nécessaire, parfois, de faire une pause. Et s’ils l’oublient, n’oubliez pas de le leur rappeler ! À mon retour, je pense adopter un rythme un peu moins soutenu, sans doute en publiant deux ou trois posts par semaine. Je vous parlerai de JDR, de cinéma (il faut que j’aille voir Joker, d’ailleurs…), de bayday et de tout un tas de trucs pop-culturels !