Hier, excellente surprise : un petit film qui aurait pu passer inaperçu, dont je n’avais pas entendu parler, avec des gens que je ne connais pas…
Le pitch : dans un futur très proche, un gus lambda a un accident de voiture qui le laisse quadriplégique. Il se fait implanter une puce intelligente capable de rétablir ses fonctions motrices.
Un conseil : évitez la bande-annonce et vous vous laisserez quelques belles surprises.
Un scénar super simple, qui me rappelle les bons films d’anticipation grand public des années 70-80, avec quelques ingrédients des nineties. Il y a là une pincée de Robocop, de Minority Report, de Strange Days peut-être aussi… Upgrade est un film efficace : il ne se perd jamais dans les digressions ou les sous-intrigues. D’ailleurs il n’y a qu’une intrigue, ce qui est suffisamment rare pour être souligné : pas de fausses pistes à deux balles, pas de dialogues oiseux, pas de dérive ni de message vraiment novateur, juste un bon film d’anticipation et d’action.
C’est réalisé juste comme il faut, avec des scènes d’action vraiment excellentes (notamment en raison de certaines idées visuelles que je ne veux pas spoiler – encore une fois, sans la bande-annonce ça devrait être d’autant plus fun). C’est sobre, le film ne capitalisant jamais sur les effets visuels, mais recourant à toutes sortes de petites astuces pour rendre crédible ce futur très proche. Certains passages sont tout simplement hilarants dans le genre humour grinçant et pince sans rire, et l’acteur principal est vraiment très bon.
Bref : le genre de film qu’on ne classera pas parmi les chef d’oeuvres, mais que je mets immédiatement dans ma liste des trucs à regarder pour passer un très bon moment (j’ai pensé à la liste des films copains-pizza de Rockyrama), et qui représente le divertissement idéal. Bref, mes films favoris.
Je vous le recommande, parce que ça risque de passer sous vos radars et que c’est du bon boulot avec tout ce qu’il faut si vous aimez le ciné d’anticipation couillu (ça tabasse bien comme il faut) et pas trop introspectif (c’est pas Black Mirror non plus).
Et comme je dis souvent, ces temps-ci, qu’il y a une forme de ciné que je déteste (oui, c’est le ciné franchouillard, et oui, c’est pour ça que je trouve que la bande-annonce de Nicki Larson est toute pourrie), il faut que je parle un peu plus du ciné que j’aime. Eh bien c’est celui-là, ce ciné efficace, sans prétention, sobre sans être austère, visuel sans être tape-à-l’oeil, intelligent sans être forcément intellectualisant (même si un bon film qui vous remue les neurones ne fait pas de mal non plus), drôle (j’ai du mal avec les films sérieux qui se prennent au sérieux et qui ne font que dans le sérieux) et finalement, jouissif.

Oui, je peux faire un calembour avec mise à jouir, mais je le ferai pas.

Oups.